• Guy de Maupassant : Lettre d'un fou. Texte publié dans Gil Blas du 17 février 1885 sous la signature de Maufrigneuse.
    Numérisation et mise en forme HTML (5 février 1998) : Thierry Selva

    LETTRE D'UN FOU

    "    Mon cher docteur, je me mets entre vos mains. Faites de moi ce qu'il vous plaira.
        Je vais vous dire bien franchement mon étrange état d'esprit, et vous apprécierez s'il ne vaudrait pas mieux qu'on prît soin de moi pendant quelque temps dans une maison de  santé plutôt que de me laisser en proie aux hallucinations et aux souffrances qui me harcèlent.
        Voici l'histoire, longue et exacte, du mal singulier de mon âme.

        Je vivais comme tout le monde, regardant la vie avec les yeux ouverts et aveugles de l'homme, sans m'étonner et sans comprendre., Je vivais comme vivent les bêtes, comme nous vivons tous, accomplissant toutes les fonctions de l'existence, examinant et croyant voir, croyant savoir, croyant connaître ce qui m'entoure, quand, un jour, je me suis aperçu que tout est faux.
        C'est une phrase de Montesquieu qui a éclairé brusquement ma pensée. La voici : "Un organe de plus ou de moins dans notre machine nous aurait fait une autre intelligence.
        Enfin toutes les lois établies sur ce que notre machine est d'une certaine façon seraient différentes si notre machine n'était pas de cette façon."
        J'ai réfléchi à cela pendant des mois, des mois et des mois, et., peu à peu, une étrange clarté est entrée en moi, et cette clarté y a fait la nuit.
        En effet, nos organes sont les seuls intermédiaires entre le monde extérieur et nous. C'est-à-dire que l'être intérieur, qui constitue le moi, se trouve en contact, au moyen de quelques filets nerveux, avec l'être extérieur qui constitue le monde.
        Or, outre que cet être extérieur nous échappe par ses proportions, sa durée, ses propriétés innombrables et impénétrables, ses origines, son avenir ou ses fins, ses formes lointaines et ses manifestations infinies, nos organes ne nous fournissent encore sur la parcelle de lui que nous pouvons connaître que des renseignements aussi incertains que peu nombreux.
        Incertains, parce que ce sont uniquement les propriétés de nos organes qui déterminent pour nous les propriétés apparentes de la matière.
        Peu nombreux, parce que nos sens n'étant qu'au nombre de cinq, le champ de leurs investigations et la nature de leurs révélations se trouvent fort restreints.
        Je m'explique. - L'oeil nous indique les dimensions, les formes et les couleurs. Il nous trompe sur ces trois points.
        Il ne peut nous révéler que les objets et les êtres de dimension moyenne, en proportion avec la taille humaine, ce qui nous a amenés à appliquer le mot grand à certaines choses et le mot petit à certaines autres, uniquement parce que sa faiblesse ne lui permet pas de connaître ce qui est trop vaste ou trop menu pour lui. D'où il résulte qu'il ne sait et ne voit presque rien, que l'univers presque entier lui demeure caché, l'étoile qui habite l'espace et l'animalcule qui habite la goutte d'eau.
        S'il avait même cent millions de fois sa puissance normale, s'il apercevait dans l'air que nous respirons toutes les races d'êtres invisibles, ainsi que les habitants des planètes voisines, il existerait encore des nombres infinis de races de bêtes plus petites et des mondes tellement lointains qu'il ne les atteindrait pas.
        Donc toutes nos idées de proportion sont fausses puisqu'il n'y a pas de limite possible dans la grandeur ni dans la petitesse.
        Notre appréciation sur les dimensions et les formes n'a aucune valeur absolue, étant déterminée uniquement par la puissance d'un organe et par une comparaison constante avec nous-mêmes.
        Ajoutons que l'oeil est encore incapable de voir le transparent. Un verre sans défaut le trompe. Il le confond avec l'air qu'il ne voit pas non plus.
        Passons à la couleur.
        La couleur existe parce que notre oeil est constitué de telle sorte qu'il transmet au cerveau, sous forme de couleur, les diverses façons dont les corps absorbent et décomposent, suivant leur constitution chimique, les rayons lumineux qui les frappent.
        Toutes les proportions de cette absorption et de cette décomposition
        constituent les nuances.
        Donc cet organe impose à l'esprit sa manière de voir, ou mieux sa façon arbitraire de constater les dimensions et d'apprécier les rapports de la lumière et de la matière.
        Examinons l'ouïe.
        Plus encore qu'avec l'oeil, nous sommes les jouets et les dupes de cet organe fantaisiste.
        Deux corps se heurtant produisent un certain ébranlement de l'atmosphère. Ce mouvement fait tressaillir dans notre oreille une certaine petite peau qui change immédiatement en bruit ce qui n'est, en réalité, qu'une vibration.
        La nature est muette. Mais le tympan possède la propriété miraculeuse de nous transmettre sous forme de sens, et de sens différents suivant le nombre des vibrations, tous les frémissements des ondes invisibles de l'espace.
        . Cette métamorphose accomplie par le nerf auditif dans le court trajet de l'oreille au cerveau nous a permis de créer un art étrange, la musique, le plus poétique et le plus précis des arts, vague comme un songe et exact comme l'algèbre.
        Que dire du goût et de l'odorat ? Connaîtrions-nous les parfums et la qualité des nourritures sans les propriétés bizarres de notre nez et de notre palais ?
        L'humanité pourrait exister cependant sans l'oreille, sans le goût et sans l'odorat, c'est-à-dire sans aucune notion du bruit, de la saveur et de l'odeur.
        Donc, si nous avions quelques organes de moins, nous ignorerions d'admirables et singulières choses, mais si nous avions quelques organes de plus, nous découvririons autour de nous une infinité d'autres choses que nous ne soupçonnerons jamais faute de moyen de les constater.
        Donc, nous nous trompons en jugeant le Connu, et nous sommes entourés d'inconnu inexploré.
        Donc, tout est incertain et appréciable de manières différentes.
        Tout est faux, tout est possible, tout est douteux.
        Formulons cette certitude en nous servant du vieux dicton : "Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà."
        Et disons : vérité dans notre organe, erreur à côté.
        Deux et deux ne doivent plus faire quatre en dehors de notre atmosphère.
        Vérité sur la terre, erreur plus loin, d'où je conclus que les mystères entrevus comme l'électricité, le sommeil hypnotique, la transmission de la volonté, la suggestion, tous les phénomènes magnétiques, ne nous demeurent cachés, que parce que la nature ne nous a pas fourni l'organe, ou les organes nécessaires pour les comprendre.
        Après m'être convaincu que tout ce que me révèlent mes sens n'existe que pour moi tel que je le perçois et serait totalement différent pour un autre être autrement organisé, après en avoir conclu qu'une humanité diversement faite aurait sur le monde, sur la vie, sur tout, des idées absolument opposées aux nôtres, car l'accord des croyances ne résulte que de la similitude des organes humains, et les divergences d'opinions ne proviennent que des légères différences de fonctionnement de nos filets nerveux, j'ai fait un effort de pensée surhumain pour soupçonner l'impénétrable qui m'entoure.
        Suis-je devenu fou ?
        Je me suis dit : "Je suis enveloppé de choses inconnues." J'ai supposé l'homme sans oreilles et soupçonnant le son comme nous soupçonnons tant de mystères cachés, l'homme constatant des phénomènes acoustiques dont il ne pourrait déterminer ni la nature, ni la provenance. Et j'ai eu peur de tout, autour de moi, peur de l'air, peur de la nuit. Du moment que nous ne pouvons connaître presque rien, et du moment que tout est sans limites, quel est le reste ? Le vide n'est pas ? Qu'y a-t-il dans le vide apparent ?
        Et cette terreur confuse du surnaturel qui hante l'homme depuis la naissance du monde est légitime puisque le surnaturel n'est pas autre chose que ce qui nous demeure voilé !
        Alors j'ai compris l'épouvante. il m'a semblé que je touchais sans cesse à la découverte d'un secret de l'univers.
        J'ai tenté d'aiguiser mes organes, de les exciter, de leur faire percevoir par moments l'invisible.
        Je me suis dit : "Tout est un être. Le cri qui passe dans l'air est un être comparable à la bête puisqu'il naît, produit un mouvement, se transforme encore pour mourir. Or, l'esprit craintif qui croit à des êtres incorporels n'a donc pas tort. Qui sont-ils ?"
        Combien d'hommes les pressentent, frémissent à leur approche, tremblent à leur inappréciable contact. On les sent auprès de soi, autour de soi, mais on ne les peut distinguer, car nous n'avons pas l'oeil qui les verrait, ou plutôt l'organe inconnu qui pourrait les découvrir.
        Alors, plus que personne, je les sentais, moi, ces passants surnaturels. Etres ou mystères ? Le sais-je ? Je ne pourrais dire ce qu'ils sont, mais je pourrais toujours signaler leur présence. Et j'ai vu - j'ai vu un être invisible - autant qu'on peut les voir, ces êtres.
        Je demeurais des nuits entières immobile, assis devant ma table, la tête dans mes mains et songeant à cela, songeant à eux. Souvent j'ai cru qu'une main intangible, ou plutôt qu'un corps insaisissable, m'effleurait légèrement les cheveux. Il ne me touchait pas, n'étant point d'essence charnelle, mais d'essence impondérable, inconnaissable.
        Or, un soir, j'ai entendu craquer mon parquet derrière moi. Il a craqué d'une façon singulière. J'ai frémi. Je me suis tourné. Je n'ai rien vu. Et je n'y ai plus songé.
        Mais le lendemain, à la même heure, le même bruit s'est produit. J'ai eu tellement peur que je me suis levé, sûr, sûr, sûr, que je n'étais pas seul dans ma chambre. On ne voyait rien pourtant. L'air était limpide, transparent partout. Mes deux lampes éclairaient tous les coins.
        Le bruit ne recommença pas et je me calmai peu à peu ; je restais inquiet cependant, je me retournais souvent.
        Le lendemain je m'enfermai de bonne heure, cherchant comment je pourrais parvenir à voir l'invisible qui me visitait.
        Et je l'ai vu. J'en ai failli mourir de terreur.
        J'avais allumé toutes les bougies de ma cheminée et de mon lustre. La pièce était éclairée comme pour une fête. Mes deux lampes brûlaient sur ma table.
        En face de moi, mon lit, un vieux lit de chêne à colonnes. A droite, ma cheminée. A gauche, ma porte que j'avais fermée au verrou. Derrière moi. une très grande armoire à glace. Je me regardai dedans. J'avais des yeux étranges et les pupilles très dilatées.
        Puis je m'assis comme tous les jours.
        Le bruit s'était produit, la veille et l'avant-veille, à neuf heures vingt-deux minutes. J'attendis. Quand arriva le moment précis, je perçus une indescriptible sensation, comme si un fluide, un fluide irrésistible eût pénétré en moi par toutes les parcelles de ma chair, noyant mon âme dans une épouvante atroce et bonne. Et le craquement se fit, tout contre moi.
        Je me dressai en me tournant si vite que je faillis tomber. On y voyait comme en plein jour, et je ne me vis pas dans la glace ! Elle était vide, claire, pleine de lumière. Je n'étais pas dedans, et j'étais en face, cependant. Je la regardais avec des yeux affolés. Je n'osais pas aller vers elle, sentant bien qu'il était entre nous, lui, l'invisible, et qu'il me cachait.
        Oh ! comme j'eus peur ! Et voilà que je commençai à m'apercevoir dans une brume au fond du miroir, dans une brume comme à travers de l'eau ; et il me semblait que cette eau glissait de gauche à droite, lentement, me rendant plus précis de seconde en seconde. C'était comme la fin d'une éclipse.
        Ce qui me cachait n'avait pas de contours, mais une sorte de transparence opaque s'éclaircissant peu à peu.
        Et je pus enfin me distinguer nettement, ainsi que je le fais tous les jours en me regardant.
        Je l'avais donc vu !
        Et je ne l'ai pas revu.
        Mais je l'attends sans cesse, et je sens que ma tête s'égare dans cette attente.
        Je reste pendant des heures, des nuits, des jours, des semaines, devant ma glace, pour l'attendre ! Il ne vient plus.
        Il a compris que je l'avais vu. Mais moi je sens que je l'attendrai toujours, jusqu'à la mort, que je l'attendrai sans repos, devant cette glace, comme un chasseur à l'affût.
        Et, dans cette glace, je commence à voir des images folles, des monstres, des cadavres hideux, toutes sortes de bêtes effroyables, d'êtres atroces, toutes les visions invraisemblables qui doivent hanter l'esprit des fous.
        Voilà ma confession, mon cher docteur. Dites-moi ce que je dois faire ?"

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  • Hier soir couchée à 22h00. Si si. KO. HS. Capout !

    On s'est envoyés quelques SMS avec le Shake.. ça lui faisait plaisir d'avoir de mes nouvelles.. moi ça me manquait de ne pas avoir eu des siennes pendant quelques jours (qui ça moi accro?! nonnn jamais looool)

    Bref.. J'ai passé une bonne nuit.. Bien dormi sauf que j'ai fait un H.O.R.R.I.B.L.E cauchemard. J'me suis réveillée toute éffrayée.. Dans ce rêve ma mère mourrait de la maladie d'Alzhimmer..

    J'sais pas pourquoi j'ai rêvé de ça.. M'enfin.. Il paraît que quand on rêve de la mort de quelqu'un on lui allonge sa vie.. J'ai donc fait une bonne action cette nuit lol

    Dur dur de se lever pour aller bosser ce matin.. Pff.. J'en ais marreuhhhh, je veux des vacances :(

    Pourquoi tant de haine lol

    Rien de prévue dimanche.. Enfin j'crois.. En fait j'sais plus du tout. J'aurais du noter toutes les sorties et les invit' prévues sur mon agenda.. Maintenant j'men rappelle plus du tout !

    C'est moi qui vais mourrir de l'Alzhimmer ouais..

    Enfin bref, de toute façon c'est soit ça soit crise cardiaque voir cancer.. Enfin ce sont les trois choses qui peuvent le plus me tuer, sinon j'peux toujours avoir un accident ou péter un câble et finir par me suicider.. Non, j'vous raconte que des bêtises. J'aime ma vie à la foulie même si c'est une vie de merde (pour l'instant).

    Mais j'sais que j'ai un grand avenir, j'ai un destin hors du commun ! J'serais une star à ma façon, en faisant des bonnes actions !

    J'aurais ma propre fondation, j'serais connue de toutes les associations humanitaires et tout le monde (ou presque) m'aimera !

    Ah quel beau destin.. ça m'rend tellement heureuse de rendre des gens heureux !

    A part ça depuis hier je pense toujous que j'suis une connasse. A cause du Bisounours. En fait j'supporte pas de déçevoir les gens. Et je sais que je l'ais déçu.

    OK ce mec est con. Il est immature. Il lui manque un ptit quart d'heure de cuisson. Mais on a été Amis. Enfin amis plutôt lol

    ça me manque quand il me serre dans ses bras.. quand il me serrait dans ses bras..

    Peut être tout simplement que c'est pas lui qui me manque mais de la tendresse. Ouais je crois que c'est ça. J'suis en manque de tendresse.

    J'veux être dans les bras d'un homme ! Mais patience.. Si je brusque trop le Shake il va s'enfuir.. Fff c'est long tout ça !

    Ma tête pense déjà à faire mille et une conneries pour passer le temps.. Mais j'essaye de m'abstenir. C'est dur !

    Pour mon stage ça se passe un peu mieux depuis hier.. On rigole bien, on parle bien, et j'fais de moins en moins de boulettes..

    Mais j'ai hâte d'être en vacances, si vous saviez !

    J'veux aller faire du camping.. J'veux aller au lac, au moins deux jours moa j'sais pas !

    Alors j'ai proposé à ma nouvelle amie Céc. que m'a présenté Ange de partir avec moa.. Ce serait cool.. J'sais pas si elle va vouloir.. Mais ce serait vraiment cool lol

    Enfin voilà.. Kiss les Gens.. J'vous aime


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  • Cette conversation date d'il y a 4/5 mois environ.. 00h30 dans la voiture qui me ramenait chez M., ma précieuse Amie.

    Il y avait un silence assomant dans la voiture. on scrutait le bord de la route, à cause de ce que Isa nous avait raconté.

    Soudain on s'est lancé un regard. Je me demandais combien de temps elle mettrait à deviner.

    M. : Je t'ais observé tout à l'heure. A table. Lorsque isa nous parlait. J'ai vu l'expression de ton visage mais je n'ais rien dit.

    Depuis qu'on s'est rencontrées je sent quelque chose en toi. Je viens de réaliser que nous avions un point commun. Cette chose dont j'avais peur, et dont tu as toujours peur aujourd'hui.

    Moi : Je.. De quoi tu parles..

    M. : Tout à l'heure quand elle parlait, tu ne pouvais contenir ce que tu ressentais même si tu as éssayé. J'ai vu tout ce qui ressortait au fond de toi, j'ai vu tes yeux Elodie. Ils sont restés fixés sur elle lorsqu'elle t'a raconté ça. Lorsque j'ai prononcé le mot "carte" y'à eu une étincelle dans tes yeux, quelque chose qui ne trompe pas.

    J'ai senti dans ton silence quelque chose d'étrange, que tu voulais cacher. Depuis le premier jour j'ai senti ça en toi. Mais je suis comme toi.

    Je ressent ce que tu ressent, je suis comme tu es, je cache ce que tu caches. Moi je sais que c'est vrai.

    J'ai vécu la même chose à plusieurs reprises. Ce que tu as en toi je l'ais senti. Ta réaction de ce soir a confirmé ce que je pensais.

    Moi : Je ne suis pas arrivée à faire comme si je ne savais pas de quoi elle parlait.. Elle m'a rappelé beaucoup de choses.. Des choses trop étranges pour que je puisse les contrôler.. Et j'ai à nouveau peur, peur de ce que j'ai vécu, de ce qui est en moi. Je me disais que si j'en parlais on risquerait de me prendre pour une dingue..

    M. : Non, non parce que je sais à quel point ça fait peur de vivre ça. Tu n'es pas seule. J'ai ça aussi en moi, et j'ai appris à le contrôler. Toi aussi si tu t'éxerces tu peux y arriver. J'ai besoin de ton aide.

    Moi : De mon aide ? Je ne suis pas certaine d'y arriver aussi bien que toi. De toute façon j'ai arrêté.

    M. : Arrêté ? Pourquoi ? J'aimerais voir ton jeu si c'est possible, qu'on se tire les cartes l'une à l'autre.

    Moi : Je..Je ne veux plus toucher à ces cartes. J'en ais perdu une. Le jeu est incomplet. D'ailleurs ce n'est pas un jeu.

    M. : Où est la carte manquante ? Pourquoi est-ce que tu as arrêté ?

    Moi : Je l'ais..brûlée. Un jour j'ai voulu savoir et j'ai su quelque chose que je n'aurais jamais du savoir. Depuis je m'en veux.

    M. : Quelle carte ?

    Moi : La dernière.

    M. : La mort.

    Moi : Je ne veux plus jamais savoir de quoi sera fait demain. Je ne veux plus jouer.

    M. : Tu es allée trop loin. On ne joue pas à ce jeu là avec la mort. C'est trop dangereux. Moi je n'ais jamais cherché à savoir.

    Moi : moi je n'aurais jamais du essayer. Mais ce jour là j'ai vu juste. J'aurais préféré..

    M. : Ne pas savoir. Qu'est ce que ça fait de savoir que quelqu'un va mourrir ?

    Moi : ça fait mal. De savoir que quelqu'un que l'on aime va mourrir bientôt et de ne rien pouvoir y faire. ça fait trop mal. Je ne veux pas revivre ça.

    M. : Quelqu'un de proche ?

    Moi : Oui.

    M. : Je suis désolée. Je ne te force pas. Je respecte ton choix. Mais si tu veux un jour rien que toutes les deux on pourrait rejouer.

    Moi : Non merci. J'ai assez donné. ça fait longtemps que je n'ais pas tiré les cartes, je ne dois plus avoir la main.

    M. : Est-ce que je peux te demander autre chose Elodie ? ça ne sortira pas de cette voiture.

    Moi : Oui.. Quoi ?

    M. : As-tu...

    Moi : Vu des choses étranges ? Je ne sais pas.

    M. : Tu ne sais pas ?

    Moi : Je ne sais pas si je dois croire ce que j'ai vu.

    M. : Combien de fois ?

    Moi : Beaucoup trop.

    M. : Quand est-ce que ça a commencé ?

    Moi : 2003/2004. Ma première année de lycée.

    M. : Tu bois ? Tu prends de la drogue ?

    Moi : Non, aucun des deux.

    M. : Alors non.

    Moi : Non ? Non quoi ?

    M. : Tu n'es pas schyzophrène.

    Moi : Je sais. J'ai été voir une psy, je lui ais raconté. Elle n'a rien compris à l'histoire. Elle se demandait ce qu'il se passait. Elle n'a trouvé chez moi aucune trace de démence. J'ai senti chez elle comme du danger. Je ne lui en ais pas dit plus.

    M. : Beaucoup de gens ne nous croient pas. N'en parle pas à tout le monde.

    Moi : J'ai toujours éssayé de cacher ce que j'avais vu. Au fond je savais bien que personne ne me croierai.

    M. : Si, moi. J'en ais rencontré aussi. je te crois Elodie.

    Moi : J'ai été terrorisée pendant des mois. Je croyais que j'étais folle. Je ne savais plus quoi faire pour m'en débarasser. Je ne dormais même plus, je ne voulais plus rentrer chez moi. Je ne savais plus quoi faire.

    M. : Il est toujours là ?

    Moi : Non, je ne crois pas. Je crois qu'il est parti, ou qu'il s'est calmé. Je ne sent plus rien.

    M. : Qu'est ce qu'il voulait ?

    Moi : Mon bien. Mais j'ai mis un certain temps pour le comprendre.

    M. : Ton bien ? Tu t'es renseignée, savoir d'où il venait et qu'est ce qui l'avait fait venir ?

    Moi : Oui.. On m'a dit qu'il y avait une faille. Que c'était moi qui l'avait provoqué. C'est moi qui l'ais fait naître. Il n'a pas cherché à me détruire, c'est moi qui me suis détruite toute seule.

    M. : Et ?

    Moi : Il est parti quelques mois après. Quand j'ai enfin compris.

    M. : Comment il est parti ?

    Moi : Je me suis assise face à lui. Je lui ais parlé, je lui ais promis des choses. Je lui ais demandé d'arrêter de m'effrayer. Je lui ais dit que j'acceptais désormais. Et puis je me suis endormie.. Et le lendemain matin il n'y avait plus rien. Je ne ressentais plus rien. Il était parti de lui même.

    M. : Et malgrè tout ça tu n'y crois toujours pas ?

    Moi : Non, parfois on peut se tromper. Difficile de croire quelque chose d'aussi étrange.

    M. : Mais tu as vu comme moi !

    Moi : Je ne sais pas M., je ne sais pas ce que j'ai vu. Peut être que ce n'était pas réel.

     


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  • Tant pis si je dérange.

    C'est pas pour le plaisir de jouer la peste même si ça ne me déplaît pas du tout,

    C'est pour revendiquer des choses que trop de gens laissent faire,

    Des choses qui pourraient être bien mieux si quelqu'un ouvrait sa bouche ne serais-ce qu'une seule fois pour gueuler un bon coup,

    Des injustices réparées et bien d'autres choses..

    En ce moment j'me vois bien devenir le nouveau corbeau de ce ptit village..

    Ne rigolez pas, j'en suis bien capable.

    A commencer par une lettre au maire sur l'esclavage du manège à ponets d'hier, une copie de la lettre que je placarderais sur tous les murs du centre du village pour qu'il ne fasse pas le sourd..

    Puis ensuite j'irais dans la nuit accrocher un petit message à la boulangère "Et le sourire on doit l'acheter aussi?!"

    Et je laisse marcher mon imagination pour la suite..

    A t-on déjà vu un borbeau emprisonné pour avoir dit tout simplement la vérité ?

    Est-ce passible d'une peine de prison ?

    Je vais me renseigner.


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  • Non ce n'est pas moi qui suis enceinte.. Ouf. Enfin j'éspère (?)

    J'ai reçu un coup de fil avant hier soir.. Vers 23h30.. J'étais dans mon lit pour une fois.. J'étais crevée et j'avais décidé de me coucher tôt pour oublier ma mauvaise journée..

    C'était C. au téléphone.. Je vous avais parlé d'elle récemment dans un post.. Vous savez, la copine dont j'étais proche et qui partait en dérive, que je ne reconnaissais plus et avec qui je n'avais plus aucune affinité.. je vous disais qu'elle avait changé.. Qu'elle enchaînait conneries sur conneries..

    Et bin voilà une de plus faite.. Elle m'appelle pour m'annoncer qu'elle est enceinte de deux mois.. Bizarrement ça ne me surprend pas du tout..

    Je lui demande juste si c'est un acte réfléchi, elle me répond que oui. Facile, moi aussi j'aurais pu répondre que c'était un acte réfléchi si j'avais réellement voulu me suicider alors qu'en fait c'était un acte totalement con.

    Je lui ais dit que ça faisait à peine trois mois qu'elle était avec son homme, qu'elle avait pas un boulot stable et donc qu'elle n'était pas certaine de garder son logement.. Elle a prétendu que si, que tout était sûr.. N'importe quoi.

    Avec son mec c'est juste une histoire de cul, ils se connaissent à peine.. Il ne connait même pas son histoire, ses goûts.. Je ne pense même pas qu'il partage ses sentiments..

    Bam, pauvre fille. Elle a tellement été malheureuse en amour jusqu'à aujourd'hui que dès qu'elle trouve un mec qui lui dit "je t'aime, t'es sexy et j'ai les moyens de prendre un appart' avec toi" elle se laisse embobiner et elle refuse d'avorter..

    Moi j'pense qu'il est trop tôt.. Qu'il est dangereux pour elle ce mec et que tout ça c'est encore une connerie. Un acte irréfléchi, pas raisonnable et surtout trop précipité.

    Il va falloir sérieusement que je joue mon rôle d'amie et que je lui dise ce que je pense de tout ça au moins.. Qu'elle dise pas qu'on l'ait pas averti hein..

    j'peux pas la laisser faire une boulette comme ça sans rien dire.. En plus il y a de fortes chances que je sois la marraine du bébé..

    Quelle catastrophe lol

    Stop les conneries. Trop c'est trop.


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